Poutre cloison à élancement moyen
Analysons maintenant une poutre-cloison plus élancée que celle étudiée précédemment, avec une portée deux fois plus grande qu’auparavant. Les deux charges agissent au quart et aux trois quarts de la portée par rapport aux appuis.
Modèle de bielles-et-tirants avec appui direct
Le comportement structurel change par rapport aux cas précédents : la distance entre la charge et le support est maintenant considérable et la bielle est trop inclinée pour un appui direct, car le comportement des bielles comprimées dont la direction de la résultante est proche de celle du tirant est problématique. En effet, si la poutre a seulement de l’armature flexion, sans étriers, une fissure de flexion peut se propager dans la zone comprimée et provoquer une rupture fragile de la poutre par effort tranchant.
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Modèle de bielles-et-tirant
Si on veut éviter une rupture par effort tranchant il faut introduire des étriers. Pour mieux comprendre le comportement du béton armé il faut se souvenir que la capacité du béton à reprendre les efforts de traction est assez faible. En conséquence, pour de faibles efforts, le béton armé se comporte comme un matériau élastique homogène ; une fois que les efforts de traction dépassent la résistance du béton, des fissures se forment. Dès ce moment les armatures commencent à jouer un rôle important, qui est de reprendre les efforts de traction. On peut conclure que :
- Les armatures deviennent actives après la fissuration du béton
- Une redistribution des efforts se produit après la fissuration de béton
- Après la fissuration, les structures en béton armé se comportent en fonction avec la manière selon laquelle elles sont armées
- Pour obtenir une meilleure aptitude au service il faut disposer les armatures dans les directions des efforts de traction agissent en phase élastique